Le thé en Chine


La légende chinoise raconte que ce serait Shen Nong, empereur mythique qui aurait recommandé à son peuple de toujours faire bouillir l’eau avant de la boire, serait à l’origine de la découverte des vertus du thé : quelques feuilles seraient tombées d’un arbre accidentellement dans la boison qu’il se préparait : le thé était né.

Le thé était donc à l’origine consommé bouilli comme un fortifiant qui se présentait sous la forme de poudre ou de galettes compactées. Sa culture s’est répandue depuis le Sichuan dans toutes les régions de Chine possédant un climat chaud et humide, en particulier le Fujian, le Yunnan et le Zhejiang.

Malgré leur nombre, toutes les variétés appartiennent à la même espèce végetale : Camellia Sinensis. Ce sont des procédés de fermentation qui donnent leurs différences d’aspect aux thés verts, noirs et oolong. Le terrain influe aussi sur les saveurs. Il existe également de nombreux thés parfumés (buacha). Les Chinois n’ajoutent ni lait ni citron à l’infusion, et ils ne la sucrent que dans les régions musulmanes du Nord-Oust. Les tibétains la boivent salée et l’enrichissent de beurre, rance de préférence.

Sous la dynastie Tang, le thé connait un formidable éssort commercial en chine et en asie, on buvait ainsi du thé dans tout l’empire. Au VIIIème siècle, des marchands commandèrent à Lu Yu un ouvrage expliquant les vertus du breuvage. Il écrivit le Cha Jing, ou Classique du thé, rassemblant les connaissances de l’époque sur le sujet.

Dès l’époque des Song, les maisons de thé font partie du décor urbain et au XIIIème siècle, le thé deviendra une boisson très populaire. Les moines bouddhistes et taoïstes lui donneront une dimension sacrée.

Il sera introduit en Europe au XVIIème siècle où il séduisit tout d’abord les Portugais. Les Hollandais furent toutefois les prremiers à en faire le commerce. Il devint un enjeu économique important quand la mode se répandit aux Pays-Bas et en Angleterre à la fiin du XVIIème siècle. Les Britanniques prirent alors le contrôle de son négoce. En effet les anglais, après les guerres de l’Opium, vont tenter de découvrir les secrets de la culture et du traitement du thé. La conquête de l’Assam leur permet d’y developper la culture de cette plante. Très vite les cultures du thé se multiplient sur les hauts plateaux du nord de l’Inde.

Le thé à changer les paysages de la chine. En effet, dans le sud de la chine des plantations de thé, souvent en térrasses, s’étendent à perte de vue. A flanc de colline, les arbustes permettent jusqu’à cinq cueillettes par an, que l’on continue d’éffectuer principalement à la main, bien que des procédés mécaniques commencent à se répandre.

L’un des bassins de thé les plus célèbre est celui de Hangzou où l’on peut assister aux différentes étapes de la préparation du breuvage, en particulier le longjing qui est un thé très réputé en chine.

Aujourd’hui on trouve du thé partout en chine, les magasins hauts de gamme y abondent. On peut y acheter, et parfois déguster, des spécialités très prisées comme le tie guanyin, un oolong de Fujian.